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Comment être un digital
nomad éco-responsable ?

digital nomad éco-responsable

La pandémie du Covid-19 et les différents confinements imposés ont fait bouger les lignes en matière de télétravail. Ce qui était alors une obligation pour une majorité de salariés en 2020 s’est transformé pour certains en véritable mode de vie. Qui sont ces nouveaux nomades digitaux qui télé travaillent à l’autre bout de la planète ? Le Digital Nomadisme : véritable statut de travailleur ou phénomène de mode ? On vous dit tout.

D’ici à 2035, ils pourraient être plus d’un milliard(a) : les Digital Nomad et adeptes du slowmadisme étendent avec succès leur communauté, depuis 2020 et même avant. En effet, la période pandémique de ces deux dernières années a incité de nombreux confinés à remettre en question leur manière de travailler et par extension, de vivre. Si elle existait déjà auparavant, la communauté des travailleurs nomades a ainsi gagné en amplitude. Mais comment être Digital Nomad tout en respectant la planète ?

Qu’est-ce qu’un Digital Nomad ?

Freelance, entrepreneur web ou employé en télétravail… Par définition, est considéré comme Digital Nomad tout travailleur qui peut exercer sa profession en continu hors de chez lui. Sa seule “contrainte” technique est d’avoir une (très) bonne connexion internet depuis l’endroit où il se trouve. De plus, ce choix de vie permet à ceux qui optent pour cette vision de profiter de la vie locale d’un pays étranger, de sa gastronomie, de faire des rencontres, mais aussi d’éviter la routine du bureau.

Mais voilà, le statut des Digital Nomad, très en vogue chez une frange d’indépendants, peut aussi comporter son lot de désagréments à long terme. En effet, l’activité de Digital Nomad ne rime pas toujours avec éco-responsabilité. Parmi les nombreux témoignages recueillis par les journalistes de la plateforme d’offre d’emplois Welcometothejungle(a), ceux qui ont testé le concept relèvent un manque de considération criant concernant les aspects environnementaux. A leurs yeux, ils ne sont que peu ou pas pris en compte par ceux qui pratiquent ce mode de vie.

Certains pays connaissent par ailleurs une affluence grandissante en termes de travailleurs nomades. C’est par exemple le cas du Mexique, où certaines villes regorgent de travailleurs indépendants ou d’entrepreneurs web, à l’instar de Tulum ou de la “ville du printemps éternel”, Medellin en Colombie. Vous vous demandez certainement en quoi cela peut devenir un problème. En réalité, les effets d’une sorte de tourisme permanent dans une même ville, peuvent parfois être en rupture avec les coutumes d’un pays et avec le respect de la planète.

Un digital nomad respecte-t-il toujours la planète ?

Être Digital Nomad est pour certains devenu un véritable mode de vie. Très tendance, le fait de travailler aux quatre coins de la planète tout en profitant de la vie locale et en faisant du tourisme est d’ailleurs amplement vanté par les adeptes de ce concept, et notamment sur les réseaux sociaux. Surfant sur cette tendance, des comptes dédiés au “Nomad Digital living” fleurissent en nombre sur Instagram et le hashtag #digitalnomad est d’ailleurs souvent repris présent sous les publications des travailleurs nomades, suivis par des centaines de milliers d’internautes.

Seulement, cette image bienveillante et plébiscitée du digital nomadisme ne serait que la face immergée de l’iceberg. À ce propos, certains ex-travailleurs nomades se montrent très critiques envers leur ancienne pratique. Pour eux, la plupart des travailleurs qui s’expatrient et traversent la planète tout en travaillant pratiquent un “nomadisme débridé”, en total irrespect de leur environnement, notamment en termes d’écologie. Accusés d’effectuer des dizaines de vols par an pour leur bien-être individuel et de polluer à outrance, les digital nomades sont critiqués pour l’image parfois incohérente qu’ils véhiculent.

Pratiquer un tourisme moins agressif : le slowmadisme

Audrey Baylac, auteure et journaliste, fervente supportrice de la philosophie du "slowmadisme”, critique les travailleurs nomades qui choisissent de faire du tourisme tout confort, sans vraiment découvrir et/ou respecter la culture du pays et l’environnement.

Pour elle, il serait bénéfique d’avoir une réflexion globale sur cette activité avant de se lancer. Cela passerait d’abord par le nombre de personnes qui se déplacent en même temps dans un même endroit : en effet, il est, pour elle, primordial de ne pas “coloniser” une ville en arrivant par groupe de 10, et ne pas favoriser l’entre soi culturel par facilité. À ses yeux, le temps passé dans un même lieu importe également, puisque se plonger dans une nouvelle culture requiert de l’attention, portée à un environnement spécifique.

De plus, changer de pays et prendre l’avion tous les mois fait rapidement exploser le bilan carbone que devrait consommer, au maximum, un humain à l’année... Un drame environnemental. Enfin, elle préconise de loger chez l’habitant ou de vivre dans un appartement typique, de laisser tomber le guide touristique. Et ainsi d’éviter l’effet “colonie de vacances” dans d’immenses appartements partagés.

Pratiquer le Digital Nomadisme de façon responsable est possible. Néanmoins, les adeptes ne doivent pas oublier l’impact de cette activité sur la vie locale, ni sur l’environnement. Se passer des déplacements quotidiens économisés pour se rendre au travail est une bonne initiative, à condition qu’ils ne soient pas compensés par un bilan carbone explosif, à cause de multiples trajets en avion.

(a) Source Digital nomade et écoresponsable : l’équation impossible ?

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