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L’habitat participatif, la nouvelle alternative au logement individuel

L’habitat participatif

Leur choix est souvent motivé par l’envie de se lier à une communauté, mais aussi de réduire leur empreinte écologique. Les résidents des habitats participatifs sont de plus en plus nombreux à adopter ce mode de vie en France. Relativement récents, ces logements écologiques se multiplient depuis environ une vingtaine d’années dans l’Hexagone. Ils seraient ainsi aujourd’hui des centaines, séduits par ces habitations partagées, qui comportent leur lot d’avantages.

Qu’est-ce qu’un habitat participatif ?

Au départ, un habitat participatif est un projet immobilier à part entière, dont la spécificité est l’achat partagé par plusieurs habitants. Que ce soit pour vivre dans un immeuble ou sur une parcelle de terrain à la campagne, il représente un mode de vie dit “partagé”: si chaque propriétaire dispose de son espace privatisé, ces mêmes acquéreurs, autrement appelés “participants” souhaitent disposer aussi d’espaces de vie communs.(a)

Accéder à la propriété tout en s’associant dans certaines tâches du quotidien et réduire la consommation en énergie du foyer partagé, correspond à l’ensemble des valeurs qui unit ces nouveaux propriétaires. Leurs objectifs : réduire collectivement leur empreinte écologique et tendre vers l'autosuffisance énergétique. Parmi ces espaces communs, on retrouve les extérieurs comme les jardins et potagers, la piscine naturelle, mais aussi des espaces intérieurs comme la buanderie, des espaces de jeux pour enfants ou encore des chambres d’amis. Les cuisines peuvent également devenir un espace commun pour préparer et partager les repas. A mi-chemin entre colocation et copropriété, ce nouveau modèle d’habitation peut convenir aux familles ou tout particulier qui partagent les mêmes valeurs et souhaitent acquérir un bien commun et mettre en pratique la cohabitation intelligente. Tout simplement le concept de vivre ensemble. Pour concrétiser ce type de projet, certains habitats partagés sont d’ailleurs soutenus et financés uniquement par des communauté d’adeptes ou de convaincus via des actions de financement participatif, aussi appelé crowdfunding.

Pourquoi choisir l’habitat participatif ?

Vivre au plus près de la nature pour certains, sortir de l’isolement pour d’autres ou encore l’envie d’acheter plus grand sont des besoins qui ont été clairement accélérés par les derniers confinements. Mais ces personnes et familles sont liées par des valeurs communes d’écologie, de développement durable et un désir communautaire.
L’autre aspect fondamental de cette démarche est financier. En effet, cet achat divisé en plusieurs parts permet aux acquéreurs de réaliser une économie significative, en comparaison avec un achat de terrain à titre individuel. Incomparables, les dépenses quotidiennes en eau nécessaires au fonctionnement habituel d’un foyer classique sont mutualisées et réduites avec ce modèle d’habitat participatif. Par ailleurs, il est possible de financer et profiter collectivement d’installations parfois coûteuses comme les panneaux solaires ou un système de récupération d’eau de pluie à l’usage des espaces verts communs.

Que dit la loi sur ces habitations partagées ?

La législation est plutôt récente en la matière : les habitations partagées ne connaissaient pas de réglementation précise inscrite dans la loi avant 2015(b). C’est seulement il y a sept ans que les projets d’habitations groupées ont été encadrés pour la première fois en France.
Dorénavant, si un participant décide de partir et de vendre sa section, il peut désormais le faire, mais seulement selon les conditions stipulées par le contrat de base, établies par le groupe d’acheteurs au départ. Ainsi, en fonction de la nature du groupe de logements (coopérative d’habitat, société d’attribution, d’autopromotion ou de propriété), les participants de l’éco-résidence peuvent ou non vendre leurs parts d’acquisition. Ce type d’achat est de plus en plus courant, et suit l’exemple d’autres pays étrangers comme le Danemark, terre qui a vu naître ce mode de vie, où les habitants sont déjà nombreux à pratiquer le “co-housing”(c).

Dans une interview accordée à Dixit.net, Pierre-Charles Marais, porte-parole du mouvement Habitat Participatif France soulignait l’intérêt de ce mode de vie à l’échelle locale : “Au-delà du lien social, ces échanges apportent à la ville en termes de potentiel d'organisation et de prise d'initiative des citoyens”. Si vous souhaitez vous-même prendre part à l’expérience, n’hésitez pas à vous rapprocher des collectivités pour connaître les projets dédiés !

(a) Source : Habitat participatif : en quoi ça consiste ?
(b) Source : Habitat groupé et éco-quartiers
(c) Source : Le «cohousing» en marche à Winnipeg

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